Comment financer votre projet ?
- Le Blog de Barabey
- 11 juin 2020
- 6 min de lecture

Comme cela est frustrant que d'avoir une idée de création ou de développement d'entreprises et de n'avoir pas de financement ! Souvent à force d’attendre l’aide étatique ou d’une main providentielle, comme c’est le cas dans beaucoup de pays en Afrique francophone, beaucoup de projets restent dans la tête, dans les ordinateurs ou même des cartons de rangement de leurs concepteurs. Dans cet article, nous allons , à partir de l'histoire de plusieurs entrepreneurs à succès voir comment trouver le moyen de financer nos projets même quand tout semble perdu et impossible ...
L'histoire de Jack Ma ...

Jack Ma est actuellement l'homme le plus riche de Chine avec une fortune estimée à 43,8 milliards de dollars américains ( soit environ plus de 2 500 milliards de F.CFA) ! Et pourtant Jack Ma est née dans une famille pauvre au temps de la Chine Communiste de Mao Zedong .Il échoua 2 fois à l'examen d'entrée à l'université. On rejeta plus de 12 fois ses demandes de candidatures pour travailler dans des entreprises telles que KFC (restauration rapide). Par la suite, il intégra l'Institut d'enseignement de Hangzhou. En 1988, il obtint son diplôme pour devenir enseignant d'anglais. Seulement, il ne gagnait à peine que 12 dollars par mois (environ 6 930 F.CFA ! / mois). Cependant, il utilisa cette capacité à savoir parler anglais pour se créer d'autres opportunités : Il aida une entreprise chinoise à recouvrer des fonds aux États Unis. Par la suite, il créa une entreprise de traduction en langue anglaise à l'aide de ses propres économies. Toutefois, toutes ces initiatives se soldaient par un échec. Non découragé, découvrant les merveilles d'internet en 1995, il décida de créer la première place de marché chinoise en ligne. Pour trouver le financement, il convainquit 17 de ses amis à investir en lui et sa vision. Ce fut le début de Alibaba , troisième grande place de marché mondiale en ligne après Amazon et eBay. Quelque temps après le lancement d'Alibaba, plusieurs fabricants de produits à l'exportation et des clients provenant du monde entier ont commencé à affluer sur la plateforme. Ce qui poussa, la banque d'affaires américano- juive Goldman Sachs et la banque Japonaise Soft Bank à financer respectivement 5 millions de dollars (environ 2, 901 milliards de F.CFA aujourd’hui) et 20 millions de dollars (environ 11, 606 milliards de F. CFA) pour le développement de firme d’Alibaba.
L'histoire de Michael Dell...

Beaucoup plus nanti et béni par les circonstances de la vie, en 1984, alors qu'il était étudiant de première année à Austin, au Texas, Michael Dell emprunte 1 000 $ (environ 583 300 F.CFA aujourd’hui) à ses parents pour démarrer une entreprise d'accessoires informatiques. Passionné de mathématiques et de technologies, Il a commencé par vendre des kits pour aider ses clients à améliorer les performances de leurs ordinateurs personnels. Selon son modèle économique (organisation mise en place pour générer des revenus), il vendant ses produits directement aux consommateurs. Ce qui lui permettait d’éliminer les coûts de distribution et de conserver ainsi beaucoup plus de profits. Déjà, depuis sa chambre universitaire, il parvenait à atteindre un chiffre d’affaires mensuel compris entre 50 000 $ et 80 000 $ (environ entre 29 015 015 F.CFA et 46 424 024,00 FCFA) ! Quatre ans après ce démarrage réussi, en 1988, il assura le développement de son entreprise Dell Computer en l’introduisant en bourse avec une capitalisation de 85 millions $ ( soit environ 49,325 milliards de F.CFA).
L'histoire d'Innocent Chuckwuma...

Né d’un père fonctionnaire de grade inférieur et d’une mère femme de ménage, Innocent Chuckuma, est un entrepreneur nigérian qui a fondé la première marque d’automobile locale en Afrique. Il démarra en tant que revendeur de pièces détachées pour motos en empruntant 3 000 Nairas (à peine 4 500 F.CFA) en 1979 auprès de son frère. Trois (3) ans plus tard, en 1981, grâce à ses économies et un soutien financier supplémentaire de son frère, il décide de se lancer dans l’importation de pièces détachées dédiées au véhicules Honda.
Lorsque Innocent Chuckuma s'est personnellement aventuré dans la vente de motos, il s'est rendu compte que la plupart des gens importaient des motos d'occasion au Nigéria et que leurs prix étaient vraiment élevés. Cela l'a incité à trouver un moyen de faire entrer des motos neuves dans le pays, à un prix bien inférieur à celui des motos d'occasion.
Dans ce but, il a fait un voyage à l'étranger pour voir comment tout cela se faisait. Il s'est rendu compte qu'il y avait quatre sociétés qui importaient les motos à l'époque. Il s'agissait de Leventis, Yamaco, Boulous et CFAO. Il a remarqué que lorsqu'ils importaient les motos, ils les apportaient dans des caisses, et chaque caisse ne pouvait contenir qu'une seule moto, ce qui prendrait beaucoup de place. Cela signifiait que seulement 40 caisses pouvaient être placées dans un conteneur de 40 pieds, et à l'arrivée, les motos deviendraient naturellement coûteuses pour les acheteurs.
Ce constat lui a alors donné une excellente idée : acheter des motos à l'étranger et les démonter avant de les expédier. Cela lui a permis d'expédier 200 motos en pièces détachées, dans un conteneur de 40 pieds. À l’arrivée de son expédition, il les remonter et ses motos « montées » coûteraient 40% de moins que les prix de ses concurrents. Cette tactique a fait baisser le coût moyen d'une moto de 150 000 nairas (environ 225 000 F.CFA) à 60 000 nairas (environ 90 000 F.CFA), et a ensuite fait exploser ses ventes et ses revenus.
En important les motos, il s'est rendu compte qu'elles contenaient généralement beaucoup de plastique. Cela l'a finalement incité à installer une usine de plastique au Nigéria, qui est maintenant l'une des plus grandes d'Afrique.
Par la suite, Innocent a fondé sa société de fabrication de véhicules appelée Innoson Vehicle Manufacturing (IVM), qui fabrique des camions, des VUS, des bus, des berlines et même des pièces de rechange pour les avions de chasse de l'armée nigériane.
L'histoire de Aliko Dangoté...

Né en 1957, Dangote a grandi dans un foyer entrepreneurial de l'État de Kano, au Nigéria. Il a été élevé musulman et a vécu au milieu d’une classe aisée. Le grand-père de Dangote, Sanusi Dantata a fait fortune en vendant des produits comme l'avoine et le riz. Après la mort de son père en 1965, Dantata devint le tuteur de Dangoté.
Ayant passé une grande partie de son enfance avec son grand-père, Dangote s'est rapidement intéressé au monde des affaires.
À 21 ans, Dangoté, après avoir poursuivi des études en affaires à l'Université égyptienne d'Al-Azhar, l'une des prestigieuses universités de l'Islam, Aliko Dangote emprunte 3 000 $ (environ 1 734 000 F.CFA) à son oncle pour importer et vendre des produits agricoles au Nigéria, son pays d'origine. Son entreprise connaît rapidement un succès au point où il parvient à rembourser la totalité du prêt trois (3) mois après le début de ses activités. Dans une interview avec Forbes , Dangote affirme que pendant les « bonnes journées », il réalisait un bénéfice net quotidien de 10 000 $ ( environ 5 780 000 F.CFA aujourd’hui) Cela lui a permis de rembourser son oncle en seulement trois mois. Pour se développer, Dangote a toujours réinvesti la majorité de ses bénéfices dans ses activités, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles sa société a tant progressé depuis sa création. Lors d'une interview avec Al Jazeera News , Aliko Dangoté a expliqué: «Nous [le groupe Dangote] ne faisons pas comme les autres Africains qui gardent la plupart de leur argent à la banque. Nous ne gardons pas d'argent à la banque. Nous investissons pleinement tout ce que nous avons et nous continuons d'investir.
Nous [le groupe Dangote] ne faisons pas comme les autres Africains qui gardent la plupart de leur argent à la banque. Nous ne gardons pas d'argent à la banque. Nous investissons pleinement tout ce que nous avons et nous continuons d'investir.
Aliko Dangoté
L'histoire de feu Kouamé Konan N’Sikan...

Né d’un père paysan, Baoulé de père et Tagbana de mère, feu Kouamé Konan N’Sikan, homme d’affaires ivoirien très prospère, n’a pas eu la chance de faire les bancs.
A 15 ans, dans la ville de Katiola, il commençât par la culture du riz dont les recettes lui permettaient de s’en acheter des poussins qu’il élevait afin d’en tirer profit. N’Sikan s’approchait donc à son bonheur dont nous voyons aujourd’hui. Car, il se débrouillait d’activités en activités afin de se faire des bénéfices.
La vie de N’Sikan commencera à s’accélérer avec le soutien de son aîné, Kouamé N’Zué Jérôme, qui lui met à sa disposition une caisse lui servant de vente de cigarettes et lui offrait l’opportunité d’ouvrir une boutique.
Par la suite, vivant plusieurs frustrations dans le domaine du commerce, N’Sikan décide, sur conseils avisés de son feu petit frère Kouamé Agba, de se lancer dans le domaine du transport en 1984 avec trois cars. Il décide donc de mettre tout son dernier fonds dans la création de la compagnie UTB à Bouaké où fût crée la première gare de ladite compagnie. Aujourd’hui, cette compagnie de transport routière, emploie plus de 700 personnes aujourd'hui.
Quels sont les enseignements que nous pouvons tirer de ces histoires d’entrepreneurs asiatique, américain, nigérian et ivoirien ?
Pour lancer et développer son business, la question du financement se pose avec acuité sur tous les continents. Seulement, nous remarquons que pour démarrer leurs activités, la plupart des entrepreneurs à succès s’appuient sur leurs économies et l’argent emprunté auprès de leurs proches ou du soutien financier de ces derniers. De plus, pour assurer le développement de leurs business, ils réinvestissent une grande partie de leurs bénéfices, bénéficient du soutien financier des banques et de plusieurs investisseurs.
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